Les sources de danger dans la chambre d’enfant

Sécurisez de manière optimale la chambre de votre enfant

 

La chambre de l’enfant est la pièce qui doit lui offrir le plus de sécurité. C’est là qu’il va dormir, jouer, passer de longs moments . C’est avant tout un lieu de plaisir et d’éveil.

Voici les points auxquels il faut être attentif:

Le lit:

  • Sans oreiller, ni duvet ni tour de lit.
  • L’enfant dort sur le dos. Il ne porte pas de collier ou chaînette sans fermoir sécurisé
  • Les jouets et peluches ne sont pas à sa portée. Attention aux cordelettes sur les jouets musicaux
  • Les barreaux du lit sont espacés au maximum de 6,5 cm

 

La table à langer

  • Placée de préférence dans un angle de la chambre pour sécuriser déjà 2 côtés
  • L’enfant est toujours sous surveillance sur la table à langer

 

Les jouets

  • Les jouets seront d’une taille supérieure au diamètre d’une balle de ping-pong afin que l’enfant ne les avale pas
  • Les jouets à piles seront vérifiés régulièrement pour s’assurer que les piles n’ont pas coulé, ce qui serait toxique pour l’enfant
  • Attention aux coffres à jouets en bois dont le couvercle lourd pourrait blesser en retombant

 

Les fenêtres

  • Elles seront sécurisées par des systèmes de protection empêchant l’enfant de les ouvrir
  • Attention au lit, aux meubles ou  aux chaises devant une fenêtre qui peuvent vite se transformer en échelles

 

Les portes

  • Équipez les portes de systèmes de sécurité évitant les pincements
  • Retirez les clés des portes pour éviter que l’enfant ne s’enferme accidentellement dans sa chambre

 

Le mobilier

  • Il doit être stable
  • Les étagères ou armoires doivent être fixées au mur pour éviter qu’elles ne basculent si l’enfant grimpe dessus

 

Les prises électriques

  • Sécurisez les prises électriques avec des caches prises.
  • Évitez que l’enfant puisse accéder à des fils électriques (rallonges au sol, fils qui pendent….)

 

Les appareils de chauffage

  • Veillez à protéger les appareils de chauffage avec un cache s’ils sont chauds au toucher

 

En cas d’utilisation d’un humidificateur

  • Privilégiez les humidificateurs à vapeur froide
  • Mettez hors de portée de l’enfant les humidificateurs à vapeur chaude

 

Lire aussi:

 

Article du 31 octobre 2017 mis à jour le 23 mars 2022

 

Bien choisir un lit pour un enfant en bas âge

Le choix d’un lit pour un enfant en bas âge (lit à barreaux) doit répondre à certains critères pour garantir la sécurité de l’enfant.

 

Voici les critères les plus importants:

  • Le lit doit être conforme à la norme EN 716
  • L’espace entre les barreaux du lit ainsi qu’entre les lattes du sommier ne doit pas dépasser 6,5 centimètres.
  • L’espace entre le matelas et et les parois latérales du lit ne doit pas être supérieur à la largeur de 2 doigts.
  • La profondeur du lit doit être réglable pour s’adapter au développement de l’enfant, mais au minimum de 20 centimètres entre la surface du matelas et le sommet des barreaux en position haute et au minimum de 50 centimètres en position basse.

 

Pour en savoir plus:

 

Article du 5 janvier 2017, mis à jour le 15 décembre 2020

Pour un sommeil sécuritaire

Il est important de créer un environnement sécurisé pour le sommeil de votre enfant

 

Durant les premières années de vie, un enfant a besoin de nombreuses heures de sommeil. Pour qu’i puisse dormir en toute sécurité, il est nécessaire de respecter quelques précautions :

  • Choisissez un lit adapté à l’âge de votre enfant et conforme à la norme EN 716
  • Durant ses premiers mois de vie, couchez votre enfant sur le dos dans un lit sans oreiller, ni duvet, ni tour de lit, ni peluches
  • Privilégiez de faire dormir votre enfant dan son lit
  • Enlevez les cordelettes de lolette, les chaînettes et colliers d’ambre à votre enfant lorsque vous le couchez
  • Évitez de placer son lit vers une fenêtre si celle-ci n’est pas sécurisée. ainsi que vers des rideaux à cordelette

 

 

Pour en savoir plus:

Accidents hypoxiques et hypercapniques chez les enfants qui dorment dans le lit des parents

Les auteurs ont comparé les désaturations enregistrées de 40 enfants de 0 à 6 mois qui dorment régulièrement dans le lit des parents (au moins 1 parent > 5h/nuit), avec celles de 40 enfants qui dorment dans leurs lits. Ont été pris en compte les désaturations qui se manifestaient par une Sao2 <90% et des épisodes de CO2 inspiré >3%. En outre les évènements nocturnes étaient enregistrés à l’aide d’une caméra infra-rouge.
Les enfants qui partagent le lit de leurs parents ont un risque 2.17 fois plus élevé de présenter des épisodes de désaturations. La plupart des épisodes de désaturations étaient précédés d’apnées de 5 à 10 secondes, sans bradycardie associée. Les apnées de plus de 15 secondes étaient rares dans les 2 groupes, de même que les désaturations < 80%.
L’hypothèse des auteurs est que la température plus élevée dans le lit lorsque l’enfant est avec un des parents pourrait être en cause.

Référence complète :
Hypoxic and hypercapnic events in young infants during bed-sharing.
Baddock SAGalland BCBolton DPWilliams SMTaylor BJ.
Pediatrics 2012 ; Aug;130(2):237-44
Affiliation : Department of Women’s and Children’s Health, University of Otago, Dunedin, New Zealand

Chutes de lits superposés chez les enfants et les adolescents aux USA

Une longue étude (15 ans, 1990-2005) utilisant la base do données NEISS (National Electronic Injury Surveillance System = système nationale de surveillance informatique des accidents).
Un total de 572’580 accidents de lits superposés ont été enregistrés soit une moyenne annuelle de plus de 35’000 cas, soit une incidence de 42/100’000 enfants. Environ 3% nécessitent une hospitalisation. Il n’y a pas d’évolution de la casuistique au cours de la période étudiée.
93.5 % des accidents surviennent à domicile. Les garçons sont nettement plus concernés (60.6%). Les lésions consistent par ordre décroissant de fréquenc

en plaies (29.7%), contusions (24.0%) et fractures (19.9%). La tête est le plus souvent touchée 27.3%) pour toutes les classes d’âge. Les chutes sont la première cause d’accident (72.5%).

Commentaire O Reinberg : Nous avions fait une étude analogue en 1993 à Lausanne, qui apportait un éclairage complémentaire. Nous recensions 121 accidents entre 1990 et 1997, concernant en majorité des enfants de 5 à 8 ans. Seuls 15% des accidents surviennent de nuit pendant le sommeil de l’enfant qui tombe du lit. Le reste survient de jour lorsque le lit superposé est utilisé comme accessoire de jeu.

Référence complète:
Bunk bed-related injuries among children and adolescents treated in emergency departments in the United States, 1990-2005.
D’Souza AL, Smith GA, McKenzie LB.
Pediatrics 2008; 121(6): e1696-702.
Origine: Research Institute at Nationwide Children’s Hospital, Center for Injury Research and Policy, Department of Pediatrics, Ohio State University, Columbus, USA

Accidents de lits superposés pour enfants

Etude analysant les accidents de lits superposés chez des enfants de 0 à 9 ans de 2001 à 2004 aux USA. 23’000 enfants concernés dont 14’600 de moins de 6 ans ont été traités pour chute de lit superposé. 25.2 % résultaient d’une chute du lit du haut, puis par ordre de fréquence l’échelle d’accès est impliquée. 3.2% ont du être hospitalisés. Les régions les plus souvent touchées concernaient la tête et le cou. Conclusions des auteurs : Améliorer les normes des lits superposés, et éviter d’y coucher les enfants « les plus jeunes » dans le lit du haut.

Commentaire O. Reinberg:

Nous avions fait une étude analogue en 1993 à Lausanne, qui apportait un éclairage complémentaire. Nous recensions 121 accidents entre 1990 et 1997, concernant en majorité des enfants de 5 à 8 ans. Seuls 15% des accidents surviennent de nuit pendant le sommeil de l’enfant qui tombe du lit. Le reste survient de jour lorsque le lit superposé est utilisé comme accessoire de jeu.

Référence complète:
Bunk bed-related injuries sustained by young children treated in emergency departments in the United States, 2001-2004, National Electronic Injury Surveillance System – All Injury Program.Mack KA, Gilchrist J, Ballesteros MFInj Prev 2007 ; 13(2) :137-140Origine: National Center for Injury Prevention and Control, Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgia, USA.