Déc 27, 2023 | Brûlures, Hiver, News
Protégez les foyers ouverts et tenez les enfants à l’écart des sources de brûlures (cheminées, boissons chaudes, bougies…)
Durant l’hiver, nous avons besoin de chaleur.
Les radiateurs travaillent à fond, les cheminées ronronnent, les bouillottes réchauffent nos lits et les bouilloires sont sollicitées pour préparer de bonnes boissons chaudes . C’est aussi la période où les bougies décorent les tables et les sapins… autant de sources de brûlures pour les enfants. Leur peau est particulièrement sensible et le contact avec un liquide ou une surface à 50° suffit pour provoquer des blessures.
Pour en savoir plus:
Article du 8 décembre 2016, mis à jour le 27 décembre 2023
Déc 22, 2022 | Hiver, News
Habillez chaudement votre enfant et gardez-le sous surveillance quand il joue dans la neige
En hiver, la neige offre l’occasion de vivre des moments inoubliables que ce soit en faisant des bonhommes de neige, de la luge, des igloos ou toute autre activité à l’extérieur.
Voici quelques recommandations pour vivre ces moments de plaisir en toute sécurité:
- Habillez chaudement votre enfant: moufles, bonnet, cache-cou, bottes imperméables bien chaudes. Évitez les combinaisons intégrales si votre enfant vient tout juste d’acquérir la propreté
- Si votre enfant est trop petit pour bouger de lui-même ( dans la poussette ou tiré sur une luge), couvrez-le davantage
- Évitez les vêtements avec des cordons et les écharpes flottantes qui pourraient s’accrocher et provoquer un accident par strangulation
- Les jours de grand froid, sortez plutôt l’après-midi
- Choisissez des endroits éloignés de la route pour jouer
- Mettez un casque à votre enfant pour faire de la luge
- Si vous optez pour une partie de boules de neige, choisissez des cibles telles que des arbres ou des poteaux; pas des personnes ou des véhicules.
- Soyez attentif à ce que votre enfant ne mette pas à la bouche des objets métalliques qui pourraient se coller sur la langue s’ils sont gelés
Références:
Article du 29 décembre 2017, mis à jour le 22.12.2022
Sep 25, 2013 | Espace Pro, Sport, Hiver
La Société Canadienne de Pédiatrie (SCP) et celle de Chirurgie Pédiatrique (CAPS) ont créé un groupe de travail très actif (Comité de la prévention des blessures) qui édite des recommandations en français et en anglais que nous avons déjà rapportées ici (Le transport des nourrissons et des petits enfants dans les véhicules automobiles. Paediatrica 2010 21(1)). Cette fois ils éditent un document très complet sur la prévention des accidents de ski et de snowboard qui a également été approuvé par l’American Academy of Pediatrics (AAP).
Parmi les messages importants, retenons que de nouvelles données probantes attestent des bienfaits du port du casque en ski et en snowboard (planche à neige) et réfutent les hypothèses selon lesquelles le port du casque accroîtrait le risque de blessures au cou. Des données probantes appuient également le port de protège-poignets en snowboard et les gants ou moufles devraient en être équipés. Ces mesures de prévention efficaces sont peu mises en pratique.
La Société canadienne de pédiatrie recommande que les médecins s’impliquent pour faire mettre ces mesures en pratique par les familles. Il est également fait mention de la prévention du risque élevé de graves blessures liées à la consommation d’alcool ou de drogue sur les pentes.
Aux autorités politiques, ils recommandent de rendre le port du casque obligatoire à tout âge. Quand aux stations, elles devraient aider à faire appliquer le port du casque obligatoire et le rendre aisément accessible à ceux qui n’en auraient pas.
Le document peut être téléchargé sur www.cps.ca/fr/documents/position/ski-planche-a-neige-blessures (en français) ou www.cps.ca/documents/position/skiing-snowboarding-injury (en anglais
Référence complète :
Skiing and Snowboarding Injury Prevention
Warda LJ, Yanchar NL, Canadian Paediatric Society, Injury Preention Committee.
Paediatr Child Health. 2012 Jan;17(1):35-8.
Affiliation : Multicentrique Canada.
Fév 7, 2012 | Espace Pro, Hiver
Les auteurs ont analysé 403 accidents de luge survenus en Ecosse pendant 12 jours de bon enneigement. Il en est résulté 36% de fractures et 29% de trauma crâniens. La plupart de lésions ont été traitées ambulatoirement mais 18% des enfants dû être hospitalisés et 7 % opérés.
La collision avec un objet fixe était la première cause de traumatisme, suivie en fréquence par une position inappropriée du lugeur (sic) ou par l’usage d’un tremplin de saut. Aucun lugeur ne portait de casque.
Les auteurs jugent utile de rappeler aux parents des mesures de sécurité destinées à diminuer les accidents « sans entraver les joies de la luge » (re-sic).
Référence complète:
Sledging is still a seasonal source of serious injury in Scottish children.
Regan LA, Cooper JG.
Scott Med J 2011; 56(4): 188-190.
Affiliation: Emergency Department, Aberdeen Royal Infirmary, Aberdeen AB25 2ZN, Scotland, UK.
Fév 7, 2012 | Espace Pro, Sport, Hiver
Cet article provenant d’Australie nous intéresse car les réponses qu’il apporte nous concernent.
Les auteurs rappellent que le port du casque dans les sports de glisse (ski, snowboard) réduit de façon incontestable le nombre des traumas crâniens de 16 à 30% selon les études. L’US Consumer Product Safety Commission est arrivé à la conclusion que 44% des lésions crâniennes adultes et 53% des pédiatriques survenues à ski auraient pu être évitées. Alors porte-t-on le casque, si oui pourquoi et si non avec quels arguments ?
En Australie, 16% des adultes et 67 % des enfants portent un casque lors de sports de glisse. Entre 2003 et 2008 l’augmentation du port du casque a été particulièrement importante. Quand l’habitude de port du casque est prise il est porté régulièrement (86% de port régulier sans différence dans les groupes). Entre 2003 et 2008 l’accroissement le plus spectaculaire du port du casque concerne les enfants. Les enfants, les hommes et les snowboarders sont nettement plus enclins à porter un casque que les autres groupes étudiés.
La probabilité de porter un casque est 2.3 fois plus élevée chez un enfant que chez un adulte, 1.7 fois plus élevée chez un homme que chez une femme, et 1,5 fois plus élevé chez un que chez un skieur. Les facteurs incitatifs au port du casque sont l’expérience, un antécédent d’accident, les écoles de ski et les locations de matériel. Les modèles les plus appréciés sont les casques freestyle chez les enfants et les modèles standards adultes chez ces derniers.
Parmi les raisons données par les enfants pour porter un casque on relève par ordre décroissant (ces raisons diffèrent de celles des adultes): mes parents m’y obligent, je ne veux pas qu’il m’arrive quelque chose, le casque me tient la tête au chaud, il tient mieux mes grosses lunettes, mes copains en portent. A l’inverse, parmi les raisons de ne pas en porter on note (ces raisons diffèrent de celles des adultes): le casque n’est pas obligatoire, ce n’est pas confortable, je ne vais que sur des pistes faciles pour débutants, je n’aime pas le look des casques, je skie bien et ne risque pas pour ma tête, personne dans ma famille/copains n’en porte.
Les auteurs comparent leurs résultats à ceux antérieurs publiés dans l’hémisphère nord et ne constatent pas de grandes différences. Les auteurs rappellent que les arguments des détracteurs du port du casque dans les sports de glisse (diminution de l’audition et du champ de vision, augmentation des comportements à risque liée à la plus grande sensation de sécurité, lésions potentielles de la colonne cervicale des enfants) ont été largement récusés par au moins 6 article récents bien conduits.
Ils mettent en évidence les mesures fortement incitatives comme l’exemple donné par les instructeurs et les patrouilleurs en portant le casque dans les écoles de ski. Ils posent la question politique de savoir si le port du caque doit être rendu obligatoire(pour mémoire, l’Australie a été un pays pionnier dans le port obligatoire du casque a vélo).
Référence complète:
Cundy TP, Systermans BJ, Cundy WJ, Cundy PJ, Briggs NE, Robinson JB
Helmets for snow sports: prevalence, trends, predictors and attitudes to use.
J Trauma 2010; 69(6): 1486-1490
Affiliation: University of Adelaide, South Australia