Les dangers de la cuisine

Restez à proximité de l’enfant lorsqu’il se trouve à la cuisine.

 

Lieu convivial par excellence, la cuisine n’en reste pas moins un lieu à risques pour les enfants.
Plaques de cuisson, four, produits ménagers, sacs plastiques…. toutes sortes de danger qu’il faut éviter de laisser à la portée de l’enfant ou qui nécessitent un apprentissage pour une proximité sécurisée.

 

Voici quelques principes de sécurité à connaitre :
  • Tournez les manches des casseroles et des poêles vers l’intérieur de la cuisinière
  • Débranchez et rangez vos appareils électroménagers (mixer, couteau électrique…) immédiatement après utilisation
  • Expliquez-lui que la porte du four peut être brûlante
  • Rangez hors de portée des enfants les produits d’entretien, les alcools, objets tranchants, allumettes et bougies.
  • Ne transvasez pas de produits d’entretiens ou toxiques dans des bouteilles ou récipients à usage alimentaire
  • Installez des systèmes pour bloquer les tiroirs afin d’éviter que votre enfant ne s’y coince les doigts
  • Fermez bien votre lave-vaisselle pour empêcher votre enfant d’accéder aux couteaux et aux verres qui s’y trouvent
  • Mettez en hauteur les objets qui présentent un risque d’étouffement (sacs en plastique, aimants sur le réfrigérateur etc)
  • Surveillez votre enfant s’il est assis dans sa chaise haute

 

Pour en savoir plus:

 

Article du 27 avril 2017, mis à jour le 9 décembre 2019

Les piles bouton à nouveau à la une de l’actualité

Gardez les piles bouton hors de portée des enfants

Suite au décès d’un enfant de 2 ans en France à la fin de l’été, il est indispensable de rappeler les précautions pour éviter les accidents dus à l’ingestion de piles bouton.

Ce type d’accident représente 1 200 visites aux urgences par année en France. Ce sont majoritairement des enfants entre 0 et 5 ans qui en sont victimes.

 

Pour en savoir plus:

Attention aux piles bouton ! Article Pipad’es octobre 2018

 

Attention aux piles bouton !

Gardez les piles bouton hors de portée des enfants

Ces petites piles que l’on trouve dans de nombreux appareils, tels que les jouets ou les télécommandes, représentent un risque majeur en cas d’ingestion. En dehors du risque d’étouffement par obstruction des voies respiratoires, elles sont surtout très dangereuses du fait des substances toxiques qu’elles libèrent en quelques heures dans l’œsophage et qui peuvent entraîner des lésions potentiellement mortelles.

 

Voici quelques recommandations de sécurité:

  • Gardez les piles bouton hors de portée des enfants
  • En cas d’ingestion, même supposée, d’une pile bouton; téléphonez à la centrale d’urgence 144 ou au centre antipoison Tox Info Suisse au 145 . Ne donnez rien à boire ou à manger à l’enfant.
  • Vérifiez que vos appareils utilisant des piles bouton soient équipés d’un compartiment à piles sécurisé (fermeture avec une vis ou deux manœuvres indépendantes à exécuter pour l’ouvrir). Dans le cas contraire, mettez ces appareils hors de portée des enfants
  • Achetez des piles en emballage à compartiment séparé, ils s’ouvrent seulement à l’aide d’une paire de ciseaux
  • Évitez de changer les piles d’un objet en présence d’enfants

 

Référence

  • Communiqué de presse du 27 septembre 2018,  de la direction générale de la santé (France),de l’agence nationale de sécurité sanitaire (France) et de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (France)

 

Article mis à jour le 2.10.2018

Ne pas laisser la nicotine liquide à portée des enfants !

Avec la commercialisation des cigarettes électroniques, ou e-cigarettes, les expositions accidentelles à la nicotine liquide se sont multipliées chez les jeunes enfants. La solution des flacons de recharge de ces dispositifs (e-liquide) contient en général de la nicotine, des arômes et des solvants. Aux USA une loi fédérale a généralisé à partir de juillet 2016 une mesure déjà prise par 18 États, l’obligation d’une fermeture de sécurité, résistant aux enfants, sur les flacons de recharge dont l’e-liquide contient de la nicotine.

Une étude décrit rétrospectivement l’évolution du nombre des expositions accidentelles des jeunes enfants à la nicotine liquide sur une période de 5 ans marquée par la progression rapide de l’usage de l’e-cigarette et la mise en place de fermetures de sécurité sur les flacons de recharge. Ses données sont tirées d’une base alimentée en temps réel par les Centres Anti Poisons [CAP] des USA.

De janvier 2012 à juillet 2016 les CAP des USA ont rapporté 8 269 expositions chez des enfants de moins de 6 ans.

Des conséquences dans un tiers des cas

Environ 84 % des enfants exposés étaient âgés de moins de 3 ans (médiane : 2 ans ; pic : à 1 an).

Les expositions se faisaient par ingestion dans 92,5 % des cas, les autres voies étant le contact cutané et le contact oculaire. Leurs conséquences étaient « mineures » une fois sur 5 (lésions cutanées ou muqueuses rapidement résolutives ; n = 1 677), rarement « modérées » (sans risque vital ; n = 132) ou « majeures » (risque vital /séquelles ; n =8), ce qui veut dire que plus de 75 % d’entre elles n’ont pas eu de conséquences notables. Cependant, 35 % des expositions (n = 2 902) ont nécessité un bilan et/ou un traitement ambulatoires et 1,4 % (n = 115) une hospitalisation. Un enfant de 1 an est décédé.

Le taux d’exposition des jeunes enfants à la nicotine liquide a crû de 0,7 pour 100 000 enfants en 2012 à 10,4 p. 100 000 en 2015 (x 15) parallèlement à la progression de l’usage de l’e-cigarette, puis il est redescendu à 8,3 p. 100 000 en 2015 (- 20 %).

Dans les 40 États et le District de Columbia qui n’avaient pas de réglementation avant juillet 2016, le nombre d’expositions a diminué en moyenne de 4,4 (Intervalle de Confiance de 95 % : – 7,1 ; – 1,7) au cours des 9 mois suivant l’entrée en vigueur de la loi fédérale par comparaison avec les 9 mois ayant précédé cette date. Ce peut être un effet des fermetures de sécurité, mais d’autres facteurs, tels que la sensibilisation des parents, peuvent avoir contribué à la baisse.

Au total, l’ingestion de la nicotine contenue dans la plupart des e-liquides est une cause d’accidents domestiques possiblement létaux quand la dose atteint 6,5 à 13 mg/kg. Aux USA, la mise en place de fermetures de sécurité sur les flacons de recharge en e-liquide a été suivie d’une réduction du risque d’exposition des jeunes enfants à la nicotine liquide. Les auteurs de l’étude suggèrent comme autres mesures de sécurité, des restricteurs de débit, comme pour les médicaments liquides, la diminution de la concentration en nicotine et un contrôle des saveurs des e-liquides… Dans l’Union Européenne, une circulaire de 2014 sur les produits du tabac, entrée en vigueur depuis 2017, prescrit les bouchons inviolables et limite la concentration de nicotine liquide à 20 mg/ml max. et le volume des flacons de recharge à 10 ml max. Ces mesures ne dispensent pas de rappeler aux usagers de l’e-cigarette qu’il ne faut pas laisser des produits potentiellement toxiques à portée de main des enfants.

 

Dr Jean-Marc Retbi

RÉFÉRENCE

Govindarajan P et coll. : E-cigarette and liquide nicotine exposures among young children. Pediatrics 2018 ; 141 (5) e 20173361

Copyright © http://www.jim.fr

Source: Journal international de médecine www.jim.fr, article publié le 23 juillet 2018

Bricolages avec les enfants, quelle colle utiliser?

Privilégiez l’utilisation d’une colle de bricolage spécifique pour les enfants

 

Lorsque la météo n’encourage pas à sortir, faire des bricolages avec les enfants permet de passer un bon moment ensemble. Découpages, collages, autant d’activités manuelles pour ravir les petits et les grands.

Il peut alors être nécessaire d’utiliser de la colle. Il en existe de nombreuses sortes. Il est nécessaire de choisir une colle de bricolage pour enfant en raison de son absence de toxicité : colle sans solvant avec mention « pour enfants » spécifiée sur l’emballage; ou d’opter pour une colle de fabrication « maison ».

 

Pour en savoir plus:

Intoxications accidentelles par cannabis chez le jeune enfant

Une étude est parue dans la revue Pediatrics en septembre 2017. Elle a été réalisée entre 2004 et 2014 dans 24 services hospitaliers d’urgences pédiatriques répartis sur tout le territoire français. Elle concernait les enfants de moins de 6 ans.

Le nombre d’enfants admis dans un service d’urgence pour une intoxication par ingestion de cannabis a augmenté de 133% en 11 ans, passant de 46 cas sur la période 2004-2009 à 183 cas sur la période 2010-2014.

71% des enfants victimes d’intoxication avaient 18 mois ou moins.

72% des intoxications ont eu lieu au domicile des parents.

Au cours des 11 années de l’étude, il apparaît que les conséquences des intoxications par cannabis sont plus sévères (telles que des comas) en raison de l’augmentation du taux de THC dans le cannabis

Aucun décès d’enfant suite à une intoxication par cannabis n’a été relaté

 

Référence:

Etude disponible sur le site de la revue Pediatrics

Claudet I, Mouvier S, Labadie M, Manin C, Michard-Lenoir A-P, Eyer D, et al. Unintentional Cannabis Intoxication in Toddlers. Pediatrics. sept 2017;140(3):e20170017