Accidents de luge

Les auteurs ont analysé 403 accidents de luge survenus en Ecosse pendant 12 jours de bon enneigement. Il en est résulté 36% de fractures et 29% de trauma crâniens. La plupart de lésions ont été traitées ambulatoirement mais 18% des enfants dû être hospitalisés et 7 % opérés.

La collision avec un objet fixe était la première cause de traumatisme, suivie en fréquence par une position inappropriée du lugeur (sic) ou par l’usage d’un tremplin de saut. Aucun lugeur ne portait de casque.

Les auteurs jugent utile de rappeler aux parents des mesures de sécurité destinées à diminuer les accidents « sans entraver les joies de la luge » (re-sic).

Référence complète:
Sledging is still a seasonal source of serious injury in Scottish children.
Regan LA, Cooper JG.
Scott Med J 2011; 56(4): 188-190.
Affiliation: Emergency Department, Aberdeen Royal Infirmary, Aberdeen AB25 2ZN, Scotland, UK.

Des casques pour skier: utilisation, tendances et attitudes

Cet article provenant d’Australie nous intéresse car les réponses qu’il apporte nous concernent.

Les auteurs rappellent que le port du casque dans les sports de glisse (ski, snowboard) réduit de façon incontestable le nombre des traumas crâniens de 16 à 30% selon les études. L’US Consumer Product Safety Commission est arrivé à la conclusion que 44% des lésions crâniennes adultes et 53% des pédiatriques survenues à ski auraient pu être évitées. Alors porte-t-on le casque, si oui pourquoi et si non avec quels arguments ?

En Australie, 16% des adultes et 67 % des enfants portent un casque lors de sports de glisse. Entre 2003 et 2008 l’augmentation du port du casque a été particulièrement importante. Quand l’habitude de port du casque est prise il est porté régulièrement (86% de port régulier sans différence dans les groupes). Entre 2003 et 2008 l’accroissement le plus spectaculaire du port du casque concerne les enfants. Les enfants, les hommes et les snowboarders sont nettement plus enclins à porter un casque que les autres groupes étudiés.

La probabilité de porter un casque est 2.3 fois plus élevée chez un enfant que chez un adulte, 1.7 fois plus élevée chez un homme que chez une femme, et 1,5 fois plus élevé chez un   que chez un skieur. Les facteurs incitatifs au port du casque sont l’expérience, un antécédent d’accident, les écoles de ski et les locations de matériel. Les modèles les plus appréciés sont les casques freestyle chez les enfants et les modèles standards adultes chez ces derniers.

Parmi les raisons données par les enfants pour porter un casque on relève par ordre décroissant (ces raisons diffèrent de celles des adultes): mes parents m’y obligent, je ne veux pas qu’il m’arrive quelque chose, le casque me tient la tête au chaud, il tient mieux mes grosses lunettes, mes copains en portent. A l’inverse, parmi les raisons de ne pas en porter on note (ces raisons diffèrent de celles des adultes): le casque n’est pas obligatoire, ce n’est pas confortable, je ne vais que sur des pistes faciles pour débutants, je n’aime pas le look des casques, je skie bien et ne risque pas pour ma tête, personne dans ma famille/copains n’en porte.

Les auteurs comparent leurs résultats à ceux antérieurs publiés dans l’hémisphère nord et ne constatent pas de grandes différences. Les auteurs rappellent que les arguments des détracteurs du port du casque dans les sports de glisse (diminution de l’audition et du champ de vision, augmentation des comportements à risque liée à la plus grande sensation de sécurité, lésions potentielles de la colonne cervicale des enfants) ont été largement récusés par au moins  6 article récents bien conduits.

Ils mettent en évidence les mesures fortement incitatives comme l’exemple donné par les instructeurs et les patrouilleurs en portant le casque dans les écoles de ski. Ils posent la question politique de savoir si le port du caque doit être rendu obligatoire(pour mémoire, l’Australie a été un pays pionnier dans le port obligatoire du casque a vélo).

Référence complète:
Cundy TP, Systermans BJ, Cundy WJ, Cundy PJ, Briggs NE, Robinson JB
Helmets for snow sports: prevalence, trends, predictors and attitudes to use.
J Trauma 2010; 69(6): 1486-1490
Affiliation: University of Adelaide, South Australia

Facteurs associés aux risques de jeux de plage chez l’enfant

Un article de saison qui recense les risques liés aux jeux sur la plage à partir d’une étude de petite envergure par l’échantillon, mais pas inintéressante.
Les lésions les plus fréquentes sont des plaies et des lésions musculo squelettiques. Les facteurs environnementaux qui favorisent ces accidents sont une eau agitée (vagues), un temps nuageux, un groupe de plus de 3 enfants, l’utilisation d’engins de plage (planches, canots, kayaks).
Ces informations sont utiles pour une prévention ciblée auprès des parents.

Référence complète :
Independent Risk Factors for Beach-Related Injuries in Children.
Petronis KA, Welch JC, Pruitt CW.
Clin Pediatr 2009; 48(5): 534-538.
Origine: Department of Pediatric Emergency Medicine, Children’s Hospital of the King’s Daughters, Norfolk, Virginia, USA.