Quelques chiffres

Une estimation faite en 1995 en Suisse évaluait à 7’000 le nombre d’accidents touchant des enfants de 16 ans et moins chaque année en suisse,  à 120’000 les enfants qui devaient être traités (par un pédiatre ou à l’hôpital) suite à un accident. Si les médecins généralistes étaient inclus, le nombre total d’accidents d’enfants s’élevait probablement à 360’000 environ. Ces chiffres ne peuvent avoir diminué depuis et sont plutôt en augmentation. Les enfants de moins de 4 ans représentent la classe d’âge la plus à risque (accidents plus fréquents et plus graves).

Les accidents des enfants de 0-5 ans

Près d’un enfant sur cinq est, chaque année, victime d’un accident qui nécessite une ou plusieurs consultations médicales. Et parmi eux, 1 sur 20 est hospitalisé.
La mortalité est un indicateur communément utilisé pour apprécier l’ampleur d’un problème de santé publique. Toutefois, dans le cas des accidents des petits enfants, il ne permet pas d’en donner une image réelle, bien que toutes les études effectuées dans les pays industrialisés révèlent qu’ils sont la première cause de décès des enfants. Cet indicateur n’est « que » la partie visible de l’iceberg. En effet, pour chaque mort d’enfant de moins de 5 ans, on estime proportionnellement que 18 enfants garderont des séquelles, 40 enfants seront hospitalisés et 800 enfants seront traités en ambulatoire.

Quelques données sur les types d’accidents d’enfants de 0 à 5 ans

Les chutes représentent l’accident le plus fréquent: un peu plus d’un accident sur deux.
Suivent, dans l’ordre d’importance: les brûlures, les intoxications, les accidents de la circulation, les morsures et les piqûres, les corps étrangers, les chocs et enfin les noyades.
Les accidents de la circulation sont souvent à l’origine des traumatismes les plus graves.
Plus globalement, on constate que la majorité des accidents des petits enfants ont lieu sous surveillance de parents ou d’adultes et que 2/3 de ces accidents se passent à domicile: maison, jardin, locaux communs.

Quand à l’influence des facteurs socio-économiques sur la fréquence et le type d’accident, les résultats divergent. Certaines études n’en observent pas de significatives, d’autres soulignent le fait que les catégories sociales les moins favorisées et les étrangers ont des taux d’accidents plus élevés, en particulier pour les brûlures.