Certains compléments alimentaires pourraient améliorer la performance sportive. Cela n’a jamais été étudié ni démontré chez l’enfant et l’adolescent. Cependant cela constitue un commerce lucratif. En 2005, the Académie Américaine de Pédiatrie (AAP) prenait fermement position contre ces pratiques et « condamnait vigoureusement l’usage des substances destinées à améliorer les performances sportives des enfants et des adolescents et encourageait tous les efforts dont le but était de bannir ces pratiques. »
Le but de cette étude ordonnée par le National Health Interview Survey (NHIS)  est d’évaluer combien d’entre eux y ont malgré tout recours. L’étude se base sur  les informations transmises par les enfants (<10 ans) et les adolescents (< 18 ans) sportifs eux-mêmes ou par leurs parents. Les auteurs ont été recensés l’usage de toute herbe, vitamine, compléments minéraux, protéines ou toute autre substance supposée améliorer la performance dans l’esprit des consommateurs au cours des 30 jours qui ont précédé le questionnaire. Les réponses de 9,417 questionnaires ont été analysées. Basé sur le rapport de la proportion d’enfants et d’adolescents aux USA, les auteurs établissent que 1.2 million d’entre eux (1.7% de la population) ont recours à des substances supposées améliorer leurs performances sportives. Ce chiffre est à mettre en rapport avec les 44 millions d’enfants ou d’adolescents enregistrés dans des pratiques sportives organisées aux USA.
Les produits les plus utilisés étaient dans l’ordre les complexes multivitaminiques, des combinaisons de compléments minéraux qui a eux seuls représentent 94% des substances. Puis viennent ensuite, des huiles de poisson/oméga 3 et autres acides gras, de la créatine et des fibres. Les garçons deux fois plus consommateurs que les filles; ils sont plutôt de race blanche. L’âge moyen des consommateurs était de 10.8 ans (!!!) et 58% avaient plus de 10 ans. On constate une augmentation des quantités et du nombre de substances avec l’âge. La plupart étaient nés aux USA et vivaient avec leurs parents. Parents et enfants étaient convaincus du bénéfice sportif de ces consommations. Il n’y a pas de prédicteur ni démographique ni socio-économique.
Cette étude est intéressante car elle montrerait tout d’abord que, selon les auteurs, « la grande majorité des enfants et des adolescents qui pratiquent du sport aux USA ne prennent pas de produits ». Par contre, ils s’inquiètent pour ceux qui le font, de l’augmentation du nombre de substances et des quantités prises, tenant compte du fait que ceux qui le font commencent très tôt et craignent qu’ils ne prennent des substances de plus en plus dangereuses. Ils reconnaissent plusieurs faiblesses à leur étude: ils ne savent pas combien sont des compétiteurs parmi les participants. L’étude portant exclusivement sur des compléments alimentaires », ils ne savent pas non plus si les participants ont simultanément consommé d’autres substances. Enfin il serait intéressant de connaitre les régimes alimentaires des enfants/adolescents sportifs qui disent ne pas consommer de compléments.

Reférence complète:
Dietary Supplement Use by Children and Adolescents in the United States to Enhance Sport Performance: Results of the National Health Interview Survey.

Evans MW, Ndetan H, Perko M, Williams R, Walker C.
J Prim Prev 2012; 33(1):3-12
Affiliation: Texas Chiropractic College, Pasadena, TX, USA.